Peut être qu'en me lisant vous vous dites que mon unique message et de savoir se résigner être philosophe (au sens vulgaire du terme ) , pas vraiment la révolte est saine et indispensable , par exemple quand j'étais à paris (une dizaine d'année ) j'aimais bien passer rue de la convention à l'imprimerie nationale , il avait une boutique de livres rares de réédition luxueuses de pilier de notre culture comme de raretés ou de livre oublié bref un travail d'érudit ajouté à leur rôle envers les documents et imprimés officiels , bref une institution noble .
et pourtant menaçé par la concurrence du privé , la tentation d'abandonner le pan culturel non rentable et de céder au privé ce qui rentable ... voilà moi qui découvre que cette établissement public a été potentiellement spolié de presque 300 millions d'euros qui aurait pu la renflouer , renforcer pour un sacré bout de temps .
il faut aussi savoir se battre sans espérer changer fondamentalement le cours des choses , la société mais déendre ce qui est fragile la mémoire , l'intelligence bataille par bataille , point par point ... voilà ce qui suit le texte de la proposition de commission d'enquête du sénat et puis le CV et le prix qu'a obtenu le manager qui a floué l'état et l'imprimerie nationale de 300 millions d'euros , l'action c'est de briser cette indifférence autour de cette affaire plus importante que le frère de notre ministre de la justice et ses démélées avec la justice...
L'Imprimerie nationale constitue un atout industriel et culturel pour Paris et la France. Malgré son changement de statut en 1994, l'Imprimerie nationale est toujours propriété à 100 % de l'État, qui en est l'unique actionnaire. Elle a toujours vocation de remplir des missions de service public avec ses sujétions et ses contraintes. C'est dans le cadre de ses missions qu'auraient dû être recherchés sa modernisation et son nécessaire développement. Or les gouvernements successifs ont tout fait pour en affaiblir l'activité industrielle, en particulier ces cinq dernières années.
De plus le patrimoine typographique de l'imprimerie nationale est toujours menacé. Ce patrimoine c'est presque 500 ans d'histoire de l'imprimerie. Le patrimoine typographique et ses savoir-faire risquent de disparaître si aucune solution pérenne n'est trouvée rapidement.
Pourtant l'ensemble patrimonial constitué par le Cabinet des poinçons, l'atelier typographique et une bibliothèque de plus de 30.000 ouvrages édités ou acquis par l'IN depuis 1538, est unique au monde, témoin de l'histoire écrit du 16ème siècle à nos jours.
On le voit, l'État a toujours refusé tant du point de vue industriel que culturel de déployer les moyens nécessaires. C'est dans ce contexte qu'interviennent les transactions immobilières ces quatre dernières années. En effet, en automne 2003 l'État a vendu 85 millions d'euros au fonds d'investissement Carlyle les anciens bâtiments de l'Imprimerie nationale rue de la Convention à Paris. Le ministère des Affaires Étrangères vient de les lui racheter pour une somme de 376,7 millions d'euros.
Il est évident qu'il y a ici un gâchis de deniers publics en contradiction totale avec les objectifs de bonne gestion fixés par l'État et scandaleusement en contraste avec le refus des pouvoirs publics de déployer les moyens nécessaires pour le développement industriel et la sauvegarde du patrimoine culturel de cette grande entreprise publique. Le gâchis est tel que les raisons et les conséquences des agissements qui y ont conduit doivent être mises au grand jour.
Dans cette perspective, il vous est demandé, Mesdames, Messieurs, d'adopter la présente proposition de résolution
/////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////
Eric Sasson
né le 3 Janvier 1964
Société : The Carlyle Group
Fonction : managing director
Envergure internationale
Même s’ils deviennent un peu plus nombreux, les professionnels français qui ont réussi au niveau international dans l’immobilier sont encore rares. Eric Sasson fait indéniablement parti du club.
Non seulement il est le « managing director » de Carlyle pour l’Europe, mais il est également partner au niveau mondial. Il est certain que ses résultats doivent impressionner les actionnaires américains. Dans l’Hexagone, il investit depuis plusieurs années maintenant près du milliard d’euros par an dans des actifs souvent lorgné par ses concurrents. Et développe des programmes qui font parler d’eux avant même leur livraison. Ainsi en est-il du « Campus Montrouge », nominé dan la catégorie « Programmes » (voir en page 49) ou encore de l’Imprimerie Nationale. Bref, un parcours sans faute pour ce jeune professionnel qui a, lui aussi, impressionné les lecteurs d’« Expertise Pierre » : ils lui ont, cette année, décerné une « Pierre d’Or »…
« 2006 a été une année extraordinaire pour Carlyle au niveau mondial » affirme Eric Sasson. Et de préciser que l’immobilier, qui représentait 5 % des actifs gérés par le groupe lorsqu’il l’a rejoint en 2001, « en représente aujourd’hui 18 %, alors même que la société gère 45 milliards de dollars d’actifs, contre 13 milliards cinq ans plus tôt ». Du coup, « ce qui était une activité connexe est devenue la seconde ligne de métier, derrière le LBO ». Par ailleurs, « l’immobilier européen est clairement en concurrence avec l’immobilier américain au sein des fonds. L’Asie vient après ». Ensuite, en Europe, « nous avons renforcé notre bureau à Londres
et nous sommes installés à Stockholm et Barcelone ». Enfin, « le second fonds européen, Carlyle Europ Real Estate Partners 2, a été totalement investi en 18 mois », soit 2,5 milliards d’euros, sachant que la Grande-Bretagne et la France pèse 35 % chacun, le solde ayant été placé en Allemagne, Italie, Espagne…
Si, par rapport au 1er fonds, où les investissements hexagonaux représentaient 45 à 50 %, la part de la France est plus faible,
le montant total étant plus important, au final, « le rythme a été maintenu ». Eric Sasson dresse ce bilan dans une perspective internationale, parce qu’il est le patron pour l’Europe. Pourtant, rien ne le prédestinait à une telle carrière. Lui dit « j’ai eu l’intelligence d’avoir de la chance ». Il faut entendre par là qu’il a su saisir les occasions. Ainsi, après des études d’ingénieur, il rejoint une société chimique, Air Products, qu’il quitte deux ans après pour effectuer un MBA. On lui fait valoir les atouts de l’immobilier. C’est ainsi qu’il rejoint, au début des années 1990, la Sinvim en tant qu’asset manager. Aujourd’hui, il rit du fait qu’on l’ait embauché parce qu’il pratiquait l’anglais ! Il a l’occasion de travailler à l’international, en Espagne et en Allemagne. En 1994, son ami Aref Lahham, qu’il a rencontré à l’Insead, lui propose de le rejoindre chez LaSalle Investment Management. Il saisit l’opportunité et, là encore, aura l’occasion de travailler en Allemagne et en Italie. Puis, en 2000, il rencontre David Rubinstein, l’un des trois fondateurs de Carlyle. Un « véritable coup de foudre » pour un homme qu’il dit « brillant » et, depuis, « la lune de miel continue ». Il affirme encore que « Carlyle est le plus bel endroit où je puisse travailler ». On comprend que ce tennisman (il joue deux fois par semaine) ne ménage pas ses efforts…
Pour revenir à la France, 2006 a effectivement été une année chargée avec l’acquisition de l’immeuble des Douanes, rue de Lille ; celle d’un portefeuille de la Banque de France ; de la tour Franklin, à Montreuil ; de l’engagement d’une promotion de 25 000 m2 de bureaux (avec 5 000 m2 d’habitation) à Asnières, d’une autre de 25 000 m2 de bureaux à Lyon, 1re opération tertiaire hors de Paris. Et trois au-tres deals sont en cours de clôture. 2006 a, également, été l’année de la livraison de « Minéralis », à Montrouge, un ensemble de 18 000 m2 en cours de commercialisation ; d’un autre, rue de Richelieu/rue Vivienne ; du lancement de la 1re phase des travaux du « Campus Montrouge », ainsi que des travaux de l’Imprimerie Nationale. Enfin, quelques arbitrages ont été réalisés, dont un ensemble mixte entrepôts/activités, à Saint Denis. Rien d’étonnant, alors, à ce que l’équipe, en France, ait été enrichie de trois collaborateurs. Elle en compte, désormais… 9. Le programme pour 2007 semble aussi chargé avec le lancement d’un troisième fonds, « qui devrait être trois fois plus important que le second. Ses fonds propres devraient dépasser les 2 milliards d’euros, contre 780 millions pour le précédent. Et la France demeurera une cible d’investissement ». Eric Sasson parle d’un marché qui regorge d’opportunités, même s’il est plus concurrentiel. Actuellement, il étudie huit opérations…
Bref, c’est un milliard d’euros qui devrait être placé dans l’Hexagone. En « tentant de se diversifier. Chaque année, nous l’envisageons. Mais, nous sommes victimes de notre succès dans les bureaux »… Il parle d’habitation, de commerce, d’hôtellerie ou encore de résidence troisième âge. On imagine aisément le rythme de travail de cet amateur de littérature comme de musique classique (en particulier d’opéra), qui néanmoins réserve week-ends et vacances à sa famille. Des performances qui valaient bien une « Pierre d’Or ».
///////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////